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Il y a toujours quelqu'un quelque part
Après une semaine de bac blanc, me voilà revenue, avec la sensation d'avoir râté quelque chose, avec la sensation de ne plus être moi. Jeudi matin, 8h35: je me dis que je vais finir par être en retard si ce ***** de feu ne passe pas au vert très rapidement, à côté de moi: ma mère peut-être encore plus stressée que moi, devant moi : l'inconnu d'un lycée que je ne connais pas, dont je vais occuper une salle pendant 6h d'affilée puis repartir, comme ça, parce qu'on n'y peut rien, on ne laisse pas de trace, on est juste... transparents Vendredi matin, 7h50: arrivée précipitée au lycée, repérage de la salle (4° étage, pas cool), "salut ! alors le concours G?" bof pas eu le temps de finir, c'est parti pour 4h de maths, mouai ça va quoi c pas top mais ça peut aller, déjeuner avec les amis, partie de tarot, on repart sur 2h d'allemand (j'aime bien, c'est donc supportable, rentrer chez soi, le bus, les gens autours de moi et déjà penser à la philo, rentrer, téléphoner à C., papoter pendant 1/2h, révisions de philo Samedi matin, 8h00: le "taisez vous maintenant svp, l épreuve va commencer" et le "c'est bon c'est que de la philo" lancé par K. : oui mais le prof qui venait de parler, c'était un prof de philo, 12h15 : sortie de la philo, aller à la danse, retrouver les autres, tout le monde a foiré la philo, tant pis c'est que le bac blanc, rentrer chez moi déjeuner, appeler C. et parler de tout et de rien, pendant 2h, ça fait du bien, on rit comme des gosses, mais finalement, c'est bien ce qu'on est non ? Dimanche : révisions (1 seul exo de physique...à 23h) Lundi, 7h45: dans la voiture, alors que ma mère s'est arrêtée au feu, je vois ces gens qui courent pour avoir leur RER, et je me dis que c'est aujourd'hui ou jamais, que je dois assurer, même si j'ai dormi que 5h, et puis je me dis que si en ce jour, en cette heure, en cette seconde, pour moi quelque chose d'important va avoir lieu, sur les 6 milliards d'habitants de cette planète et avec les décalages horaires il doit bien y avoir quelqu'un pour qui c'est pareil, et de là j'ai réalisé qu'en chaque instant il y avait au moins une personne sur cette planète qui avait besoin que quelqu'un pense à elle: parce qu'elle avait un examen ou bien qu'elle allait mourir ? qu'importe, elle en avait besoin et c'était tout ce qui importe, il y a toujours quelqu'un quelque part; histoire géo (les états-unis on l'a pas fait en cour bor***), déjeuner, calmer C. qui stresse encore plus que moi (d'habitude je suis imbattable toutes catégories confondues) tout en jouant au tarot, savourer le bonheur simple d'être tous ensembles, et puis la physique, rentrer chez moi, téléphoner aux autres pour savoir comment ça s'est passé et réviser la bio. Mardi, 7h45 : entrer dans la salle, 4° et dernier jour mais déjà les habitudes, svt, pas de problème, retrouver les autres à la cantine, être ensembles, jouer au tarot, et aller finir ce put*** de bac blanc par l'anglais, et puis rentrer chez moi, me poser devant mon ordi, faire mes dossiers de prépas, et retrouver ce qui m'a manqué, exprimer tous ce que j'ai voulu dire pendant la semaine, cette semaine où j'ai dù m'oublier, oui, parfois on doit oublier qu'on existe, juste penser qu'il faut faire telle ou telle chose, ne pas chercher à comprendre, juste s'effacer, le temps d'une semaine, et puis recommencer à vivre, une fois que tout est fini...
Ecrit par AEndorwa, le Mardi 15 Mars 2005, 20:50 dans la rubrique "opale".
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Ecrit par AEndorwa le Dimanche 20 Mars 2005, 14:41
merci mais ct une erreur de manipulation, cela dit, je vais penser à la renouveler
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